11 ans sans activité... c’est long ! Après avoir couru de par le monde pour assouvir ma soif des plus grandes courses extrêmes en milieu désertique, je repars après 11 ans d’arrêt dû à des douleurs musculaires récurrentes aux jambes et à un cancer vers de nouveaux défis (dé)raisonnables ! C’est fait… Enfin, presque !
Alors cette 1000… comment voir le résultat de 510 km… le verre à moitié vide ou à moitié plein ? Disons que les 10 km des mes 510 km me feront pencher la balance vers à moitié plein. Je dois rester positif et me dire que ce que j’ai fait est déjà une belle aventure et une réussite, d’autant plus que j’ai fait ces kilomètres dans les portions les plus difficiles du parcours… car il était vraiment dur ce parcours, jamais j’en avais eu un de pareil dans le désert. Cailloux, pierres, sable mou, était notre quotidien. Tout ce que je n’aime pas à cause de mes problèmes de santé, car je n’ai pas la force musculaire de lever les jambes et cela m’épuise physiquement de forcer sur mes bâtons pour me sortir de ce sable mou… plus quelques franchissement de falaises à pic… moi qui ait le vertige !… Bref, un parcours de « Géants » des sables. Tout en restant positif, j’ai quand même une grosse déception que celle d’avoir dû abandonner sur un problème autre que sur le physique pur. Pas vraiment de douleurs musculaires au bout de 500 km, cela veut dire que je m’étais bien préparé. Comme j’avais pris pour principe avant le départ de faire passer en priorité mon physique par rapport à mon mental, la décision d’arrêter fût je pense la bonne Sur le coup, j’en ai pleurer d’abandonner comme cela, mais très vite c’était devenu l’évidence et la déception s’estompa pour laisser place au « devoir accompli », d’avoir fait ce que je pouvais en fonction de mes moyens. Sûr, que j’aurai pu faire plus de kilomètres, aller jusqu’au bout en restant dans les délais, honnêtement je ne sais pas si j’aurai pu le faire tellement le parcours ne me convenait pas avec ce sable mou et ces cailloux… Mais maintenant avec le recul, j’aurai peut être dû attendre autre participant et essayer de faire un bout de chemin avec lui… il m’aurait servi de guide en suivant ses pas. C’est ainsi que se termine ma période sportive d’ultra endurance. Stop, c’est fini, je tourne la page. Ceux qui me connaisse bien savent que quand je dis quelque chose, je respecte ma parole… donc je referai éventuellement un 100 miles (160 km) dans le désert avec Marie si elle a envie de retourner encore une fois dans le désert. Pour moi maintenant ce sera une vingtaine de kilomètres au quotidien pour le plaisir et surtout aussi pour ma santé, car je dois continuer à marcher pour mon poumon et mes artères qui, malheureusement, se bouchent. Bref, c’est fait et je remercie toutes les personnes qui m’ont aidé financièrement, car c’est grâce à vous que j’ai pu réaliser cela. Sans votre aide, je ne serai pas allé sur cette 1000 km. J’ai beaucoup pensé à vous tous en abandonnant, je voulais en partie continuer pour vous faire honneur, mais la sagesse (pour une fois) l’a emporté sur ma volonté de faire cette 1000 jusqu’au bout. Encore MERCI à toutes et tous pour votre soutien, je ne l’oublierai jamais. |
C'était le Défi d'une vie !
Handisport : une nouvelle catégorie, une nouvelle vision de la vie... De la catégorie valide, je suis passé dans celle de « Handisport » après une intervention cardiaque en urgence, des problèmes de circulation sanguine (artérite oblitérante des membres inférieurs) et à un cancer du poumon en 2016 ou je me suis retrouvé du jour au lendemain avec un seul poumon et de la chimiothérapie comme seul traitement de « remise en forme » ! Une des principales recommandations médicales d’après cancer était qu’il fallait bouger, marcher pour activer ce poumon que je devais faire fonctionner rapidement pour récupérer une capacité respiratoire minimale pour ne pas être en dette d’oxygène et pour mon bien être futur.
De quelqu’un qui ne bougeait plus à cause de ces douleurs musculaires aux jambes depuis 11 ans, ce destin médical m’a redonner force et volonté pour ne plus rester inactif et me remettre en « condition d’athlète » et de me réentraîner tous les jours. Courir, je ne peux plus, alors marcher devenait la seule solution qui s’offrait à moi pour m’activer physiquement. Et c’est plus précisément vers la marche nordique que je me suis orienter en pratiquant cette discipline au sein de mon club l’ERA Antibes. Cette marche avec bâtons a été pour moi le départ d’une remise en forme et l’ouverture vers de nouveaux défis... De nouveaux défis s’ouvrent devant moi… Le premier de ces défis... était de ne plus penser négativement à cause de ces douleurs aux jambes et de ne penser qu’aux bienfaits que la marche quotidienne pouvait apporter à mon poumon. C’était devenu la priorité et les douleurs musculaires devenaient un second plan qui fallait que je n’écoute plus (enfin plus facile à dire qu’à faire quand même !). 1000 km… voilà un dernier défi que je ne pouvais pas ne pas faire ! Cette course était dans les « cartons » de l’organisateur depuis plus d’une décennie et ça y est, le « graal » du coureur de l’extrême est enfin là… et il fallait que j’y sois ! |
1000 km… à avoir comme objectif de réaliser les 80 km quotidien qu’il me faudra réaliser pour rester dans le délais. Bien sûr que tout le monde ne peut pas aller faire une course de 1000 km !… mais aller faire quelques kilomètres quotidiennement en marchant, ça OUI… c’est à la portée d’un grand nombre de personnes. En sortant de chez soi, on se réconcilie avec la vie et avec les autres… on ne reste pas isolé entre quatre murs à ruminer son mal être et son isolement. Alors OUI, il faut bouger, il faut se prendre en main et ne pas attendre que les autres le fasse pour vous… il faut reprendre le « goût à l’effort » pour que son corps reprenne « goût à la vie » et vous mène plus loin dans la vie… car là, je pense qu’on peut parler d’augmentation de la durée de la vie grâce au sport ou tout du moins grâce à une activité physique si minime soit elle… Cela passe par une réflexion sur soit pour se donner les moyens « mentaux » pour se forcer à bouger… au début cela sera peut être difficile, mais après cela sera que du bonheur ! |
PARTENAIRES
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